août 31, 2022

L’autorisation administrative donnée à l’expulsion de M. Iquioussen par le Conseil d’Etat est infondée parce qu’elle…

Etre français ET musulman en France devient de plus en plus difficile, chaque jour qui passe. Non que certains musulmans ne méritent pas d’être mis en cause ou surveillés, mais l’amalgame sévit. Pour quelques terreurs qui peuvent devenir des « terroristes », pour quelques individus radicalisés, réellement, qui soutiennent Daesh et autres groupes de tueurs, l’immense majorité des musulmans en France n’est, DE FAIT, pas engagés dans de telles voies, mais également, en parole, pas plus. Ce qui ne veut pas dire que, dans ces musulmans de France, nous ne trouvions pas des « conservateurs », « réactionnaires », dont les propos ne sont pas sympathiques – mais les mêmes existent chez les catholiques, les Juifs. L’initiative de la volonté d’expulsion de cet « imam » revient à l’extrême-droite. Laquelle, désormais, fixe, par ces réseaux, le calendrier, les sujets, les critères, et la résistance face à ces pressions est variable, mais souvent faible. Elle a été reprise par le Ministère de l’Intérieur, lequel tient à paraître être le « croisé républicain », afin de se préparer une « image présidentielle », en vue de 2027. M. Iquioussen a été désigné pour servir de test à une telle procédure d’expulsion, que le Ministère a justifié par le droit général français comme par la récente loi « séparatisme ». C’est que, pour se justifier de cette procédure contre ce citoyen « français » DE FAIT (il y a passé toute sa vie, et y est devenu père de famille), même s’il n’a pas obtenu, notamment en raison de la volonté étatique de lui refuser cet octroi, la nationalité française, le Ministère a osé invoquer un « double discours », avec un discours explicite et un discours « implicite », secret, qu’il a donc affirmé être capable de percevoir et démontrer. En procédant ainsi, nous glissons des faits à des interprétations, tendancieuses, discutables. Et le Conseil d’Etat pour prendre sa décision, s’est appuyé non pas sur cette argumentation, mais sur des « propos antisémites et sexistes ». Or ces propos n’étaient nullement récents. M. Iquioussen les avait désavoués et il s’en est expliqué, à plusieurs reprises. Bien que ces propos soient anciens et aient été contredits, le CE a donc considéré qu’il était donc toujours possible de les prendre en compte pour mettre en cause M. Iquioussen, et pour balayer ce sur quoi le Tribunal Administratif s’était appuyé pour rejeter la décision du Ministère, à savoir les effets profonds et préjudiciables contre M. Iquioussen et sa famille, par leur nécessaire séparation en cas de soutien à la volonté du Ministère. Depuis, M. Iquioussen a disparu. Un citoyen qui a vécu pendant plusieurs décennies en France, sans JAMAIS avoir été, ni poursuivi en justice, et, à fortiori, ni condamné, a été poussé à vivre dans la clandestinité ou à quitter le pays, en échappant aux forces de l’ordre qui le recherchent, parce que le Conseil d’Etat a donné satisfaction au Ministère sur des bases partielles, problématiques et injustes.

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